J’ai eu plusieurs fois l’occasion de visiter le site web des Dominicains depuis quelques années. A chaque fois, j’ai trouvé le lieu intriguant, sans pour autant comprendre son rôle véritable… Grâce à l’Office de Tourisme de Guebwiller, on a enfin pu nous rendre sur les lieux pour les visiter et en apprendre plus sur cet endroit mystérieux.
(Petite anecdote) Nous étions en avance et nous avions pris un sandwich que nous avions prévu de manger à proximité. On a suivi les panneau et on s’est posés devant l’entrée, sur le parking. Une dame nous a croisé et, très étonnée, nous a demandé pourquoi nous ne profitions pas du jardin pour notre pause pique-nique. Le jardin ? Quel jardin ? Elle nous guide, on passe devant l’entrée du lieu et on arrive dans un petit coin de verdure fort agréable. On a pu s’installer autour d’une jolie table en fer forgé, disposée sous une arche de vigne. D’ici, le bâtiment nous surplombe, c’est vraiment une jolie entrée en matière !
On retrouve ensuite Elisa (chargée de comm des Dominicains) et Thomas, notre guide de l’Office de Tourisme, et on se laisse porter par leurs explications…
Un lieu culturel riche dans un lieu historique incroyable
Je ne compte pas vous refaire la visite guidée, puisque le but est de vous donner envie d’y aller, mais voici quelques éléments à savoir : ce bâtiment date du 14e siècle, il était autrefois occupé par des frères dominicains (d’où le nom, logique). Après plusieurs changements de propriétaires, évènements historiques, après avoir été transformés en écurie, dépôt d’usines.. les lieux se sont retrouvés dans les mains de JJ Bourcard en 1830, un industriel passionné de musique. Bien inspiré par la grandeur des intérieurs, il a aménagé la nef en une incroyable salle de concert. Mais ça, on y revient un peu plus loin :p
On commence la visite par le cloître, où sont installés des transats, des coussins sur les murets de pierre. Le calme ambiant, la beauté de la pelouse, cet endroit est un appel à la sieste ! Le long des murs, on peut repérer les étapes d’un jeu de piste conçu pour les enfants, sympa 🙂 Elisa nous explique alors que les visites se veulent plus artistiques que didactiques, effectivement, visiter les Dominicains c’est une véritable expérience, même sans profiter d’un concert. Des audioguides sont disponibles pour vous accompagner dans cette découverte.
On entre ensuite dans la Chapelle néogothique : c’est un choc ! Elle dénote avec tout le reste tant elle est surchargée. Une installation artistique temporaire y est installée, tout comme dans la sacristie que nous visitons après. L’artiste qui a pris possession de l’endroit est Greta Gratos. Dans la chapelle, il s’agit d’une installation audio et vidéo, où on a peu à peu l’impression que la pierre nous parle. Dans la sacristie, c’est encore plus insolite ! L’endroit est décoré façon boudoir et son personnage est mis en scène comme une princesse endormie. Sur les mur, on retrouve des projection de mapping, une technique très utilisée par les artistes qui viennent ici.
Bon très honnêtement, j’ai trouvé cela intéressant mais assez étrange. J’imagine que ces performances seront perçues très différemment selon les personnes !
C’est après qu’on a pu se rendre dans le chœur supérieur… Le lieu imaginé par le fameux Mr Bourcard. On y accède par un escalier un peu sombre, mais néanmoins majestueux, et une fois en haut… BOUM, la surprise ! C’est oufissime tellement c’est beau ! C’est lumineux, grandiose, et aussi silencieux ! Des concerts sont organisés ici aussi, et parfois on peux même assister au concert de la salle du dessous allongé ici sur des matelas, génial ! (c’est le truc que je testerai prochainement, je pense).
On profite à la fois de la vue sur les gigantesque fenêtres mais aussi sur la salle de concert juste en bas, réputée pour avoir une des meilleures acoustiques d’Europe ! On peut aussi admirer le travail de restauration qui a été fait pour récupérer les anciennes peintures murales…
Du classique, de l’electro, de la chanson française, la programmation est ultra variée aux Dominicains. Il existe d’ailleurs une petite salle qui vous permet de découvrir la programmation de la saison, sur un transat. Les artistes sont présentés en mapping sur les murs de la salle tout autour de vous (original !). Des journées spéciales pour les bambins sont aussi programmées donc n’hésitez pas à régulièrement jeter un oeil 😉
Un lieu de repos, de rencontre, de réunion…
Dernière surprise de la visite, le réfectoire d’été aménagé en café participatif : le Café Seraphin. Toute la déco à été chinée, restaurée par des associations comme les ressourceries, ce qui donne un pêle mêle de meubles de tous les styles et de toutes les couleurs (j’en ai repéré qui irait très bien dans mon salon..). On peut donc se poser confortablement et siroter quelques boissons proposées en libre service (les prix sont indicatifs, vous payez dans la tirelire laissée là) : thé, café, mais aussi sirops locaux, et glaces artisanales bio le dimanche ! Un super coin pour goûter avant de repartir en vadrouille !
Profitez-en, la visite est à 4€ en juillet-août et gratuite pour les moins de 18 ans. La plupart du site est accessible PMR.
Verdict ? On adore ! C’est grandiose, c’est beau, on a hâte de revenir pour voir un spectacle ou une performance mapping. Et puis, Guebwiller ce n’est pas très loin et il y a beaucoup de choses à voir aux alentours !
Oui une super visite à faire et refaire! Par contre la nef n’a pas été transformée en salle de concert par Jean Jacques Bourcart mais bien plus tard. Elle servait jusque dans les années 1960 de halle de marché !! Les peintures étaient alors complètement recouvertes d’un enduit.