Saint-Etienne : nature, architecture et street-art !

Deuxième grosse surprise lors de mon blogtrip à Saint-Etienne, c’est cette proximité avec la nature. En à peine 20 minutes (en comptant la circulation), vous vous retrouvez en pleine campagne ou sur des jolis chemins de randonnée. La région du Forez ravit les amateurs de trails, les dénivelés sont parfaits.

Dans cet article, on ira admirer les gorges de la Loire, arpenter de superbes petites forêts, en prendre plein yeux en admirant les œuvres d’artistes de street art et découvrir l’héritage du Corbusier. Chouette programme n’est-ce pas ! C’est parti !

Le site du Corbusier :

A Firminy, ville limitrophe de Saint-Etienne, se tient le plus grand site en Europe de l’architecte Le Corbusier. Alors, personnellement, franc-comtoise d’adoption que je suis, je ne connaissais de ce grand monsieur que la fameuse chapelle de Ronchamp. Je ne la connaissais que de visu mais je savais aussi qu’il avait posé sa marque de fabrique un peu partout dans le monde.

Sur une volonté politique à la base pour faire revivre Firminy au sein d’un projet appelé Firminy-vert afin que les habitants (travaillant dans les mines et métallurgies de la ville) vivent dans des bonnes conditions avec autant de verdure et d’infrastructures que possible.

Le site se compose de 4 édifices : la Maison de la Culture, le stade, l’église Saint-Pierre et l’Unité d’Habitation.

La Maison de la Culture est classée titre des Monuments Historiques et est, depuis le 17 juillet 2016, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité – Unesco, au titre de « contribution exceptionnelle au mouvement moderne ». Elle fut construite entre 1961 et 1965. Des 4 édifices érigés à Firminy, la Maison de la Culture est le seul bâtiment réalisé du vivant de l’architecte. D’une longueur de 112 mètres et originale de par sa toiture incurvée, elle abrite le service culturel de la ville de Firminy (l’accueil sur le site pour les visites, une boutique, etc.), des lieux d’ateliers et de créations et de spectacle. Le Corbusier tenait à ce que ce soit un lieu social et d’échanges.

photo : Arnaud Frich

Le stade : l’architecte tenait autant à la culture de l’esprit qu’à celui du corps donc il voulait absolument un stade au milieu de cet espace social et lien fédérateur. Actuellement en rénovation, il pourra accueillir des manifestations sportives prochainement.

L’église SaintPierre de Firminy : on retrouve là toute l’oeuvre de l’architecte, avec ses volumes et ses petits trous de lumières colorés propres à lui. En plus d’une messe célébrée par mois, l’église est un lieu de séminaires, de spectacles et d’exposition.

photo : Gabrielle Croppi
photo : Pierre Grasset

L’Unité d’Habitation : j’avoue, je n’avais jamais entendu parler de ces Unités, de ces prouesses architecturales. Ma première pensée lorsque je suis arrivée devant fut un sentiment de répulsion. Devant moi se hissait une masse de béton de 130 mètres de long, 17 niveaux de logements me faisaient front. Comment des gens pouvaient vivre dedans ? Et puis je suis rentrée. Et là, j’ai compris toute l’intelligence du Corbusier. Il voulait créer une ville, réellement. D’ailleurs les étages sont des rues, il n’y Aqu’un seul passage pour prendre les ascenseurs (qui contiennent des œuvres du Corbusier dedans), du fait qu’on est obligés de croiser du monde. Ce bloc de béton était un véritable lieu social. Les habitants pouvaient presque s’auto-suffire puisqu’il y avait même une école au dernier étage, un théâtre sur le toit ainsi qu’un solarium. Une rue commerçante, comme dans celle de Marseille, devait venir enrichir les services de proximité proposés. Les appartements sont le clou du cerveau ingénieux du Corbusier. Ils sont réalisés à l’échelle du Modulor , c’est un véritable Tétris qu’il a composé pour tout optimiser. Tous s’imbriquent les uns dans les autres, ce qui crée des logements spacieux et fonctionnels. Sauf qu’ils sont devenus un poil désuets mais vous pouvez visiter un appartement témoin et franchement, cela donnerait presque envie d’y vivre !

photo : Luc Olivier
photo : Jean Jacques Gelbart

Roche La Molière ou l’antre du street-art :

Roche la Momo pour les intimes (big up Julian !) est un petit village qui a décidé afin de le dynamiser de créer un festival dédié au street-art. Il a lieu au mois de mai (à noter dans vos agendas pour l’année prochaine) et accueille chaque année environ 8 artistes nationaux et internationaux. Ces derniers prennent possession des murs de la ville. Alors, même si vous n’êtes pas là pour le festival, je vous conseille vraiment d’aller à Roche la Momo et chercher les œuvres disséminées un peu partout dans la ville. Un circuit est proposé sur le site de la ville, cliquer sur ce lien pour retrouver le circuit des 26 fresques.

Le village est animé par une multitude de couleurs, de formes et inspirations différentes et le rendu est vraiment top. Je suis vraiment admirative de la municipalité qui a vraiment une belle ouverture d’esprit !

Le gouffre d’Enfer :

Ahaha rien que le nom donne envie, non ? J’avais demandé à l’Office de Tourisme de découvrir Saint-Étienne côté nature et je dois dire que j’ai été servie. Le gouffre d’Enfer correspond vraiment à ce que j’aime découvrir lors de mes escapades. Il s’agit d’une balade familiale, sans grosse difficulté mais qui permet d’en prendre plein les yeux, de se rendre compte à quel point la nature est belle.

Ce matin-là, la météo avait décidé de ne pas être de la partie. Et bien tant mieux j’ai envie de dire car cela a donné une atmosphère toute particulière au barrage. De la brume, un ciel sombre, une sensation pesante et enveloppante nous ont accompagnées et lorsque nous sommes arrivées en haut du barrage, on se serait presque crues en Écosse. Il ne manquait que Nessie sortant de l’eau ! J’ai vraiment aimé cette balade. Des escaliers sont prévus pour avoir un point de vue superbe, je ne peux que vous conseiller de les grimper, cela vaut le coup !

Nous n’avons pas fait la randonnée complète car elle dure près de 3h mais j’ai pu avoir un bel aperçu. Je vous mets le lien de la randonnée si jamais l’envie de grimper les 52 mètres d’escaliers vous tente.

Le plateau de la danse :

Je peux vous dire une chose, c’est qu’il était hors de question que je reparte de Saint-Etienne sans avoir vu les gorges de la Loire. Le meilleur point de vue serait le plateau de la danse. Fanny et Julian, de l’Office de Tourisme, m’auront rendu inoubliables ces deux tentatives pour les voir (je ne rentrerai pas dans les détails pour leur crédibilité mais merci, je vais m’en souvenir pendant un moment !!!).

Situé à proximité de St-Victor-sur-Loire, village pittoresque et médiéval, il faut faire une petite balade pour grimper jusqu’au fameux point de vue. Voici le lien d’une manière d’y monter en visitant aussi le village.

Là aussi, la météo n’était pas au meilleur de sa forme mais là aussi, l’atmosphère était chouette quand même. La forêt avait revêtu son plus beau vert, une humidité ambiante donnait vraiment un petit air de forêt magique, où on pouvait presque voir surgir des elfes ou lutins.

Et puis on y arrive. Tout en haut, perché sur des rochers, le belvédère pour admirer les gorges de la Loire. J’en reste bouche bée, j’ai même dû avoir les larmes aux yeux tellement le spectacle était beau. Encore une fois, je me suis dit qu’on avait de la chance, une chance inouïe d’avoir ça chez nous, en France, une chance d’être vivant pour admirer ce spectacle de la nature. Je me suis sentie toute petite face aux lacets des gorges. La couleur de l’eau était sombre, on pouvait apercevoir le château de Grangent qui a des airs de château de princesse, niché entre la forêt et la Loire.

Après cette balade ou pour justement digérer, je vous conseille d’aller manger au Savoir Fer, restaurant insolite qui se situe…. dans un centre équestre ! Imaginez-vous déguster un bon repas tout en admirant des magnifiques chevaux en plein exercice.

Ainsi s’achèvent mes articles sur ma découverte de Saint-Etienne et cela confirme une chose. C’est que très souvent, même quasi tout le temps, les destinations qui ne font pas rêver sont celles qui ont le plus de richesses, de potentiel, de trésors qui ne demandent qu’à être connus. Saint-Etienne a du potentiel, c’est une ville que je vois vraiment émerger dans quelques années.

En tout cas, je reviendrai l’année prochaine pour la Biennale Internationale Design, voir cette cité en pleine effervescence et peut-être continuer à explorer la nature stéphanoise ou aller découvrir l’histoire des mines.

Voici quelques liens pour vous aider à organiser une virée nature autour de Saint-Etienne 😉

Office du tourisme de St-Etienne

Loire Tourisme

Loire-Forez Tourisme

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2 commentaires

  1. Je viens de lire vos 2 articles sur Saint-Etienne et ses environs. Ils expliquent et retransmettent parfaitement mes sentiments à mon arrivé.
    J’avais moi même des préjugés sur cette ville avant d’y effectuer mes études. Si tout n’est pas parfait (notamment du côté de la vie nocturne, ou encore de l’emploi), la ville ne mérite absolument pas les préjugés qu’elle subit (à tord). Elle a une bonne localisation, proche d’une grande ville et très proche de la nature. Merci de me rappeler que j’ai de la chance de là découvrir en ce moment.

Etienne kopp Théatre de marionnette de belfort l'esprit comtois ma scène national le moloco la poudrière