On a fait notre baptême en montgolfière !

On a volé ! On peut le dire maintenant, on vraiment volé !

J’ai eu la chance de faire plusieurs expériences dans les airs : saut à l’élastique, parapente et tout petit hélicoptère mais je rêvais de voler en montgolfière. Il y a toujours eu une attirance pour ces gros ballons. J’adore quand je commence ma journée de travail de bonne heure (de très bonne heure même) de les voir dans le ciel, le soleil levant. Il y a quelque chose de paisible qui se dessine devant mes yeux et je pourrais passer des heures à les regarder voler. Et je m’étais toujours dit qu’un jour, moi aussi j’irais dedans !

Au tout début du blog, avec Lucie, on parlait souvent de nos rêves les plus fous qu’on pourraient réaliser grâce au blog. Faire de la montgolfière en faisait partie. Alors lorsqu’à l’automne dernier, on a reçu le mail de Thomas nous proposant un baptême, je crois qu’on a dû faire une danse de la joie chacune dans notre salon. Il nous tardait d’être aux beaux jours pour enfin réaliser ce rêve.

Thomas est un vrai passionné. Son association « Entre ciel et terre », il s’en occupe en plus de son travail et de sa vie de famille. Depuis tout petit, il savait qu’un jour, il en aurait une à lui. Son plaisir ? Faire découvrir aux autres sa passion et les sensations qu’on peut avoir en volant.

Le plus dur fut de trouver le créneau idéal pour voler. Il faut savoir que c’est idéalement soit le matin très tôt soit en début de soirée. Les paysages sont les plus jolis avec les luminosités des soleils levants ou couchants.

Et puis, il faut composer en fonction de la météo aussi. Nous avions trouvé un soir parfait sauf qu’il y avait des grosses menaces d’orage donc on a reporté. Deuxième soir parfait sauf que…. trop chaud et pas assez de vent. Que nenni ! Thomas nous a trouvé une solution en roulant encore quelques kilomètres et nous avons pu avoir suffisamment de vent pour décoller. Il faut ensuite trouver un champ non cultivé pour poser tout le matériel. Nous sommes allés du côté d’Elbach en Alsace, non loin de Dannemarie.

Si le ballon nous parait grand et volumineux dans le ciel, à terre c’est encore plus impressionnant. Thomas nous a fait participer pour la mise en place du ballon et c’était vraiment sympa. On a vraiment pu se rendre compte que la toile est immense et la nacelle toute petite !!! Le ballon en lui même fait 25 mètres de long et pèse 95 kilos au total. Il se gonfle à l’aide d’un ventilateur (celui que vous avez chez vous en cas de canicule fait pâle figure en comparaison). Nous pouvions presque être à l’intérieur lorsqu’il se gonfle et c’est vraiment impressionnant !

Il faut, maintenant, mettre à plat la nacelle. Les premiers réglages du brûleur ont lieu pour voir si tout fonctionne. Et là, je dois vous avouer le drame de cette soirée qui aurait pu tourner au fiasco. J’ai toujours voulu faire de la montgolfière je vous l’ai dit mais ce que je n’avais jamais pensé/réalisé/envisagé, c’était que les brûleurs sont vraiment juste au dessus de vous et que moi, ben je suis complètement phobique du feu. Mais phobique de chez phobique, style je ne peux pas allumer de briquet ou d’allumettes ^^ Donc, quand j’ai vu qu’il y allait avoir des flammes , des très hautes flammes au dessus de ma tête, j’ai eu comme qui dirait une jolie attaque de panique. Pendant de très longues minutes, je ne savais pas si j’allais pouvoir le faire. J’étais tiraillée entre prendre mes jambes à mon cou et me surpasser et ne pas le regretter. Car je savais que je le regretterais toute ma vie, c’est une occasion qui ne se représenterait peut être plus jamais. Alors j’ai pris mon courage à deux mains, suis montée dans la nacelle et me suis accroupie pour être au plus loin des flammes. Mais j’avais quand même la tête au dessus pour voir hein :p

Et petit à petit, je me suis relevée car ce qu’on a vécu a supplanté mon angoisse. Dès le décollage, on sait qu’on va vivre un grand moment.

Le décollage se fait tout en douceur, on sent à peine qu’on n’est plus sur la terre ferme. On voit les bottes de foin devenir de plus en plus petites, les arbres commençaient à s’éloigner. On ne sent absolument pas qu’on vole. Et puis, c’est parti ! Notre anxieté (oui, parce que Lucie n’était pas très rassurée non plus hein :p ) s’envolait en même temps que le ballon prenait de la hauteur. On était en train de vivre quelque chose d’unique, on flottait dans les airs et je crois que j’ai toujours eu un sourire aux lèvres et des étoiles dans les yeux tout au long du vol.

C’est un vrai sentiment de quiétude, d’arrêt dans le temps qui s’opère. Le temps est suspendu. On ne se rend absolument pas compte qu’on prend de la hauteur (jamais on aurait pensé qu’on était monté à 1000 mètres) et qu’on prend de la vitesse (on est allées jusqu’à 12 kilomètres heure, ce n’était pas trop vite car il n’y avait pas beaucoup de vent). On peut prendre le temps d’admirer le paysage à 360 degrés tout autour de nous et en dessous nous ! On s’amuse à deviner les villages sous nos pieds, les animaux de la forêt, on admire aussi la géométrie des champs, on regarde avec émerveillement le soleil qui se couche derrière les Vosges. Thomas nous fait frôler la cime des arbres (pour le plus grand bonheur de Lucie). Et il cherche un endroit pour atterrir.  Pareil que pour le décollage, il faut trouver un champ libre. On se pose en douceur. On a pas vu le temps passer. 3/4 d’heures de vol. Le temps s’était vraiment suspendu.

Steve, son équipier nous rejoint. Car il faut savoir qu’il y a toujours quelqu’un qui suit le ballon en bas. Pas toujours évident mais les GPS et le téléphone sont là pour rester toujours en contact. Steve vit lui aussi un rêve de gosse, lui qui suivait les ballons en mobylette quand il était plus jeune.

On aide à replier la toile et on discute autour d’un verre de Crémant sur la nacelle. Une expérience qui se finit bien !

Je crois qu’on remerciera jamais assez Thomas de cette opportunité unique qu’il nous a offert. On a vraiment vécu quelque chose qu’on souhaite que chacun de vous puissiez vivre un jour.

On vous conseille de prendre contact avec lui pour discuter des modalités de frais de participation au vol. Ça peut être une jolie idée de cadeau ou pour vivre un moment unique. Les vols se font généralement de fin mars à fin octobre.

 

 

PS : si jamais,  je rêve aussi de sauter en parachute et de faire du planeur au dessus des 1000 étangs, et Lucie, de vivre une expérience de soigneur dans un parc. On dit ça on dit rien, mais comme parfois des gens entendent nos souhaits les plus fous, on ne sais jamais :p

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