Alors avant toute chose, ce sujet risque de faire grincer des dents nos amis végétariens, on le sait ! Mais que voulez vous ! Malgré tout, nous serons toujours des inconditionnelles de certains produits, dont le foie gras….Et perso, ça reste mon péché mignon, je n’y peux rien….c’est trooooooooop bon !
Quand on nous a proposé d’aller visiter les locaux de production et déguster les produits de Lucien Doriath en Alsace, nous avons dit oui de suite. Quand notre copine blogueuse culinaire Miss Elka nous a dit qu’elle et sa famille ne prenaient que leur foie gras ici, qu’il était excellent, on était déjà conquises !
On rencontre de suite Lucien, le papa et Michael, le fiston qui a repris l’entreprise familiale. Nous commençons par une visite complète des installations. Il faut savoir que les installations ont été entièrement mises aux normes européennes exigeantes de l’agro-alimentaire, avec du matériel moderne et performant.
Nous découvrons la salle des canards. Là, nous allons être impressionnées. Impressionnées car on peut voir le respect de l’animal par le producteur. Oui, je parle bien de respect car ici, les canards de Barbarie ne sont pas maltraités. Avant d’arriver dans l’entreprise, ils sont élevés en plein air dans des fermes alsaciennes. A 13 semaines, ils arrivent chez Lucien et sont ensuite gardés dans une zone climatisée (pas plus de 21°), grands espaces (les canards ne sont pas les uns sur les autres) et écoutent de la musique afin d’être le moins stressés possible.
Le gavage ici est un gavage doux et progressif, 2 fois par jour et juste de quoi prendre le bon poids pour un excellent foie gras. Jamais ils ne prendront plus de 20% de leur poids (c’était un détail important que je ne savais pas). Les canards sont nourris essentiellement de mais, d’eau mais pas d’antibiotique. Une politique dont la maison est intraitable !
Pas de photos des canards, il faisait trop sombre pour vous faire de belles photos 😉
Nous découvrons ensuite les locaux de production et sommes là aussi agréablement surprises par autant de qualité au mètre carré. Nous découvrons des salles impeccables, des salariés en train de travailler dans des conditions propres et transparentes. Tout est abordé en toute transparence, sans langue de bois ni tabous. Et ça, on a apprécié (pas facile dans ce milieu)
Nous apprenons que tout est utilisé dans le canard ici, pas que le foie. Les plumes serviront à faire des coussins et oreillers, les abats et autres parties du canard seront utilisées pour des plats confectionnés en cuisine.
Après la visite, place au travail ! Ah ben oui, vous croyez quoi ? qu’on visite et qu’on déguste ? et bien non, encore une fois, nous avons mis la main à la pâte et avons travaillé. On a appris à éveiner un foie et pleins de conseils pour cuisiner le foie gras.
Et bien je peux vous dire une chose : Lucie est une championne ! J’ai été (et Lucien l’a approuvé) impressionnée ! Elle a énervé son foie à la perfection. Le mien ressemblait à de la charpie alors que le sien était nickel. Une chose de sûre, ce n’est pas évident de suivre le schéma des veines, étape primordiale si vous voulez que votre terrine soit bonne.
Nous suivons ensuite étape par étape le préparation d’une terrine de foie gras. Et pendant ce temps…nous dégustons ! La meilleure partie de cette visite ! Et là, nous ne pouvons qu’approuver : ce foie gras est excellent ! Nous goutons des figues fourrées au foie gras ou des magrets séchés fourrés au foie gras et une terrine avec un chutney aux figues. Tout est excellent et on sent d’emblée la qualité des canards.
J’ai été impressionnée par la transparence de l’entreprise familiale et la passion qui anime le père et le fils. Une transmission des savoirs entre les 2 hommes qui veulent la même chose : faire perdurer la tradition de la gastronomie alsacienne (car n’oublions que le foie gras vient d’Alsace hein !)
A savoir qu’à Soultz les Bains, en plus des locaux de production et transformation, vous pouvez trouver aussi un restaurant et une épicerie fine avec des produits 100% alsaciens. Une véritable caverne d’Ali Baba ! Et bien sur, tous les produits issus du canard : foie gras (poché, au torchon ou en conserve), des macarons fourrés au foie gras, des mini saucisson ou chorizo au foie gras, des milles feuilles au foie gras ou encore des magrets séchés.
Et si vous voulez, vous aussi, apprendre à cuisiner le foie gras, des cours de cuisine sont possibles !
Bonjour,
Loin de moi l’idée de créer une polémique. Je ne suis pas végétarienne et je n’ai de leçons à donner à personne. C’était juste sur la tournure de phrase et sur le sens des mots. Je vois ce que vous voulez dire en parlant de gavage « doux ». Mais aussi bienveillant et éthique soit il, le gavage reste une torture. Donc je trouve ça un peu malvenu de dire qu’il est bienveillant. Pour soi, on n’utilisera jamais le mot « gavage » de manière positive d’ailleurs, non? Voilà c’était plus une réflexion d’esprit qu’une critique. Merci et bonnes fêtes, ne vous gavez pas trop 😊
Certes, mais si on avait utilisé le mot « nourrissage » à la place de gavage doux, on nous aurait surement reproché de minimiser le fait que c’est quand même du gavage…
Le sujet est compliqué et chaque mot doit être retourné dix fois avant d’être écrit, et honnêtement, on est bien trop occupées à vivre notre vie pour se prendre le chou sur des tournures de phrase 😉
On comprend ton point de vue, on espère que tu comprends le nôtre 🙂
Bonnes fêtes à toi !
Lucie